SUR UN BANC,
DERRIÈRE UNE SELLETTE
C’est au seuil de la Savoie, entre les massifs du Jura et de la Chartreuse, dans la ville de Pont-de-Beauvoisin que j’ai installé mon atelier de vannerie. Je travaille essentiellement l’osier, matériau durable et renouvelable que je me procure auprès d’osiériculteurs français en attendant de pouvoir produire ma propre matière première.
Inspirée par les arts (expressions humaines plurielles) et la nature, j’envisage mes ouvrages de vannerie comme autant de petits compagnons de vie au service de nos quotidiens. Une démarche de recherche et d’exploration qui me pousse toujours plus loin dans la découverte et la compréhension de ce vaste métier. Pièces uniques réalisées à la main, esthétiques, intemporelles et utilitaires, elles sauront aussi se réinventer en changeant de destination, d’usage selon les besoins de celles et ceux qu’elles accompagneront.
D'HIER À AUJOURD'HUI
Après des études d’histoire de l’art et archéologie suivies de six années passionnantes passées dans le domaine muséal, je pars pour un voyage de neuf mois à l’étranger. À mon retour, j’opte pour une reconversion professionnelle pour un artisanat d’art : la vannerie. Mes parcours universitaire et professionnel s’étaient chargés de faire germer mon goût pour le geste, les savoir-faire, la transmission et la création.
Je me forme alors durant un peu plus d’un an à l’École Nationale d’Osiériculture-Vannerie de Fayl-Billot en Haute-Marne (BPREA à orientation osiériculture vannerie – module complémentaire Design vannier) et découvre les gestes du vannier qui sont maintenant à répéter des milliers de fois et à enrichir auprès d’autres vannier.ère.s.
À l’heure où l’on réhabilite la valeur temps pour mieux produire, mieux travailler et mieux consommer, le métier de vannière s’intègre dans un art de vivre, une philosophie de vie qui tend à plus de sobriété.